Dimanche 5 novembre 2006, Paris / Marseille
/ Marrakech / Atar:
Départ de chez moi à 7h00 pour arrivée à Roissy T3 à 7h45, la vitesse est limité
car il y a un fort brouillard sur la région parisienne.
Arrivée à l'aéroport je récupère mon billet au guichet de Point Afrique, qui
organise cette randonnée et affrète l'avion auprès de Air Méditerranée, puis je
laisse mon sac de voyage, sur l'écran de contrôle l'avion est indiqué avec 2
heures de retard, donc décollage prévu à 12h00.
Connaissant Point Afrique, je me dis que bon c'est le retard habituel. Donc pas
de panique, un petit café et un brin de musique me feront patienter.
Mais là impossible de retrouver ma petite pochette contenant ma clé USB mp3, mes Sudoku, mon livre et mon kit de nuit
(boules kies, masque de nuit). J'avais tout fait pour ne rien oublier et c'est raté.
Hé bien le voyage commence bien.
Du coup je me lance à la recherche d'un bouquin de lecture et de grilles de Sudoku. Pas de problème l'on trouve tout ça à la librairie de l'aéroport, ainsi que le petit crayon à papier qui va bien.
Pour clôturer le tout, après 3 heures d'attente dans la zone d'embarquement sans aucune information, à 12h30 le commandant de bord nous annonce que l'avion ne peut pas se poser sur la piste d'atterrissage à cause du brouillard, il est donc partie
atterrir à Lille.
Le commandant nous indique aussi que l'avion ne pourra pas se poser à Atar de nuit car la piste n'est pas balisée, du coup le décollage est reporté au lundi à 0h30 du
matin.
Super chouette, une grosse demie journée de perdue !!!
Ayant la chance d'avoir un petit frère habitant à Paris je passe l'après midi chez lui, entre le marathon de
New York retransmis sur Eurosport
et quelques parties de ProEvolutionSoccer.
Il faudra finalement attendre 1h30 du matin pour décoller de Paris, direction Marseille,
Marrakech puis Atar.
Lundi matin : Atar / Chinguetti :
Descente d'avion à 8h00 sous un beau soleil, puis paperasse habituel, attention
au change je vous conseille de ne pas changer tout vos euros contre la monnaie
locale qui est l'Ouguiya car si l'hôtesse vous certifie qu'elle reprend vos
Ouguiya à la fin de votre séjour, elle ne vous avertit pas que le taux de change
passera de 1 euro = 300 Ouguiya à l'aller, à 350 Ouguiya = 1 euro au retour.
Moi j'ai changé 40 euros et c'était largement suffisamment.
Le groupe arrive petit à petit, nous serons 9, dont 3 couples de retraités.
Après s'être arrétée dans une auberge pour se mettre en tenue de randonneur nous rejoignons Chinguetti en 4x4.
Le 4x4 n'étant pas de toute fraicheur il n'y a pas de manivelle pour remonter la vitre, le guide en retrouve une dans la boite à gant.
Cool cela va me permettre de ne pas attrapper de coup avec le courant d'air dans la voiture.
Petite pause photos à la passe de Amogjar pour découvrir nos premières falaises, puis après quelques kilomètres nous attendons les 2 derniers 4x4,
l'un d'eux a faillit quitter la piste. Du coup le chauffeur a ralentit et il arrive avec 5 minutes de retard.
Arrivée à Chinguetti, nous nous promenons dans les ruelles pour découvrir l'une des bibliothèques privées. Le conservateur nous présente de vieux livres
et nous parle de toute la culture mauritanienne en particulier celle de Chinguetti.
Malheureusement je n'ai pas pu prendre de photos de cette bibliothèque.
Après un bon petit repas, une petite sieste, puis nous prenons la décision de
raccourcir la randonnée pour récupérer le retard du au brouillard sur Paris.
Lundi après midi, Chinguetti / 1er bivouac:
Nous repartons marcher vers 16h00, en sortant de la ville nous découvrons les
premières dunes. Rapidement nous nous arrêtons pour installer le bivouac.
Hé là, première rigolade, les 3 couples amis du sud de la France installe leurs sacs de couchage à 20 mètres du camp,
nous, les nordistes, Monique, Christelle et moi, nous nous regroupons de l'autre côté du camp.
Après le repas nous restons un peu autour du feu pour parler, puis allez hop tout le monde au lit.
Enfin la première nuit sous les étoiles, sous une pleine lune qui éclaire tout le désert ...
Le mardi , la traversée de l'erg de Zarga:
Le levée de soleil est magnifique avec en fond les dunes qui se dessinent, la
rando commence à 7h15 , nous traversons de petites dunes, le soleil dans notre dos nous réchauffe.
Nous apercevons quelques ânes, puis plus rien, du sable, et puis au loin une tente de nomades.
Les nomades nous accueillent chaleureusement, ils nous proposent de boire le thé ainsi que du lait caillé.
Les femmes nous proposent gentiment d'acheter des souvenirs, colliers, théières, bracelets.
Les enfants jouent avec des ballons que Jacques avaient eu la bonne idée de ramener.
Au fur et à mesure de la rando je découvre tous les participants, chacun avec leurs
expériences.
Après la sieste nous repartons dans les dunes, nous allons plein ouest du coup, le soleil nous dépasse mais le vent nous pousse.
Ce soir au bivouac Paul vient voir les 3 nordistes Monique, Christelle et ma pomme, aujourd'hui s'est l'anniversaire de
Maïté
et pour fêter ça, Paul, Josie, Denise et Jacques ont fait des paroles sur l'air de "la ballade des gens heureux".
Après un bon petit repas nous nous regroupons et nous entamons tous la chanson.
Ce genre de petit moment resserre tout le groupe.
Je découvre les talents de chanteuse de Denise, ancienne institutrice qui
connaît un nombre incroyable de chansons.
Allez, il est 20h30, au lit les retraités.
Le mercredi, direction Zarga:
Après une demie heure de marche dans le sable nous retrouvons un sol plus
rocailleux où des zones de sables alterne avec des zones plus dures.
Tout en marchant je parle avec Jacques, après une vie professionnelle
chargée il profite de sa retraite avec Denise sa femme, ils ont fait une
multitude de voyage, le Népal, le Pérou, la Bolivie, en groupe ou en juste en
couple.
Après quelques petites pauses, Mehdi, notre guide, consulte le groupe afin de
savoir si malgré l'heure avancée, tout le monde est d'accord pour continuer
jusqu'au campement du soir, ou un puit nous attend. Qui dit puit, dit lavage à
l'eau, le rêve quoi.
Aller c'est décidé, encore une heure de marche sous le soleil brûlant, il
fait 38°C, ceci nous permettra d'arriver au campement dés ce midi.
Avant de repartir nous faisons le point sur nos réserves d'eau, Josie en
manquant je lui verse le litre d'eau que j'ai dans ma gourde, il me reste
un peu des 3 litres d'eau de ma poche à eau, cela devrait être juste assez.
Les chameliers nous ayant dépassés avec Maïté perchée sur un dromadaire, je
décide d'accélérer le pas avec un double objectif, le 1er est que mon prochain
pipi aura lieu au campement et le 2ème que la féministe Maïté n'arrive première
au campement.
Mon pas rapide me fait vider les dernières gouttes d'eau, je pense bien à la prochaine bière bien fraîche qui m'attend à Paris.
Mais ce n'est pas la solution il faut évacuer ce petit problème technique pour ce concentrer sur la marche.
Je m'amuse donc à rechercher le chemin le plus rapide pour rejoindre les dromadaires qui se trouvent devant moi,
j'essaye de repérer à la couleur du sable les zones molles, qui ralentissent ma vitesse, des zones dures qui me feront accélérer, et c'est d'être évident.
Je me rapproche petit à petit de la caravane, qui elle se rapproche du pied de la falaise, lieu de notre campement.
Au bout de 45 minutes la jonction est faite, je rattrape les dromadaires et nous terminons l'étape, moi et Maité en parlant de la pluie et du beau temps.
Une fois les mousses posées au sol, je pars, et c'est bien mérité, me soulager la vessie, ensuite petite séance d'étirements afin de détendre les muscles.
Le reste du groupe arrive petit à petit.
Le vent qui nous poussait tout à l'heure commence maintenant à nous géner.
Nous avons l'impression de manger une salade de riz au grain de sable, avec des petits craquements sous les dents.
La petite sieste est perturbée par ce petit vent qui fait s'envoler les plaques de mousses, la 1ère tactique consiste à se servir
de son petit sac à dos comme d'un oreiller, la 2ème à interposer cet oreiller entre soi et le vent de sable. Ainsi je suis un minimum dérangé par le vent.
Ces petites ruses sont bien sur valable la nuit, mais cette fois vous pouvez utiliser, en plus, votre gros sac de voyage.
Après la petite sieste que je passe à bouquiner direction les 3 puits d'eau qui se trouve dans l'oued à 400 mètres du campement.
Les puits sont protéger par des gros pneus de camion, cela évite à tout animal (homme compris, évidement)de tomber à l'intérieur.
Vous imaginer le gag si un touriste somnambule tombait dans un puit la nuit.
Sous les pneus, de grosses pierres maintiennent le sol sablonneux autour du trou des puits. Les chameliers puise l'eau à l'aide d'une corde et d'une outre qu'ils remontent à la force des bras.
Puis ils abreuvent les dromadaires avec cette eau précieuse.
Après quelques photos, alors que nos retraités se reposent, Christelle et moi, nous prenons la direction du plateau rocheux.
Ayant préparé de l'eau buvable pour tout européen à midi je peux de nouveau boire à ma guise une eau un peu chaude mais c'est suffisant pour mon organisme.
Nous traversons l'oued puis remontons en hors piste les rochers, nous approchons du sommet, ah, ça y est nous sommes en haut.
Et flûte, derrière ce que nous pensions être le sommet il y a de nouveaux des rochers qui montent plus haut.
Après s'être fait piéger 2 fois par des soi disant sommets nous arrivons enfin sur le haut du plateau, malheureusement, moi qui espèrait avoir une vision de dunes derrière le plateau, ce n'est que rocaille et rochers.
Tant pis, nous sommes bon pour redescendre au campement, mais du plateau la vue est magnifique, nous découvrons le mont Zarga ainsi que toute la plaine.
De retour au campement, tout le monde s'affaire à faire sa toilette, certains vont aux puits pour se laver à l'eau.
Je serais plus pour trouver un petit coin tranquille derrière un arbre afin de me raser et de me dénuder complètement et de me frotter énergiquement avec un gant de toilette jetable.
Les arbres de droite étant déja occupé, direction le petit bosquet 300m à gauche, mais alors que je m'approche ravi de ma trouvaille, j'aperçois un groupe de randonneurs suivi plus loin de leur caravane de dromadaires.
Après plusieurs recherches infructueuses, je me dis que même en plein désert mes congénères sont
gênants !!!
Ce soir ils sont partout, à l'est, à l'ouest, au sud, au nord, en effet les puits à 400m du campement sont les seules ressources d'eau
à plusieurs dizaines de kilomètres, du coup, tout le monde vient puiser le précieux breuvage.
Je me rabat donc sur une séance de rasage et de dépoussiérage rapide au campement.
Après tout cela, nous nous lançons dans la première partie de UNO du séjour.
Ce jeu de cartes pour enfants, ayant des règles simples, entre le rappel des règles, les coupes, tout de suite l'ambiance monte,
Mehdi s'accroche pour ne pas perdre, le temps coule ainsi jusqu'au repas du soir.
Après le repas à base de soupe et de pâtes, Denise se met à chanter, puis tout le groupe chante à tour de rôle de rôle,
en tournant dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, Christelle était à ma gauche, mais elle change de place pour éviter son tour.
Arrivée à mon tour, je certifie ne pas connaître de chanson et d'être un très mauvais chanteur (ce qui est tout à fait vrai).
Denise insiste, "tout le monde sait chanter" répète-t-elle, tout souriant je refuse. Et puis une bonne âme me sort de l'embarras
en proposant que Christelle chante avec moi, n'étant à priori pas plus doué que moi pour ce genre d'exercice, j'affirme que nous préparerons
une chanson pour demain soir.
Ouf!
Tout le groupe accepte.
Nous sommes sauvés.
S'ensuit une partie de UNO ou Mehdi confirme sa furieuse envie de gagner, puis
une petite promenade à la belle étoile.
La nuit s'annonce douce, mais je décide quand même de me protéger d'un vent éventuel avec mon gros sac.
Le jeudi , le plateau de Lemmoizine:
Nous quittons le campement sous un magnifique levée de soleil puis nous
attaquons la matinée par la montée sur le plateau de Lemmoizine, la montée
s'effectue par un chemin plus au sud que celui que nous avons pris la veille
avec Christelle.
Tous les groupes de randonneurs sont obligés de passer par cet
unique chemin permettant la traversée du plateau, de petites grappes constituées
de marcheurs et de dromadaires s'étalent tout au long du chemin.
Une fois au sommet nous redescendons sur l'autre versant, le sol est rocailleux. Des nomades
nous accueillent sous leur tente pour nous faire boire du lait caillé, nous
achetons quelques souvenirs. Aux alentours de 11h00 le sable a repris le dessus
sur le sol de grés. Nous nous arrêtons à l'ombre d'un accacia, de jeunes femmes
nous proposent une canette de coca-cola et des souvenirs.
Plus loin une femme et sa fille puisent l'eau afin de remplir des bidons puis toutes les 2, elles
chargent bidons sur les mules. Cela parait bien lourd pour une femme mais il n'y
a pas d'homme en vue...
Nous prenons le repas de midi à l'ombre des arbres, les
femmes nous ont suivi pour nous reproposer des souvenirs. Certaines personnes du
groupe sont gênées et demandent à Medhi si il ne peut pas leur dire de partir
car nous sommes en train de manger, il est évident que, pour les maures (les
habitants de la Mauritanie), les touristes sont une source de revenue
importante.
Ces femmes sont assises à 5 mètres de nous, elles ne disent pas un
mot, ne s'approchent pas de nous. Franchement les gens qui se sentent gênés
n'ont cas rester chez eux, au bord de leur piscine dans leur jardin clôturé en
France ainsi personne ne les importunera.
C'est fou cette mentalité, depuis le début de la semaine des nomades nous offrent le thé sans rien demander et nous
européens on se plaint auprès du guide parce qu'il y a 3 femmes assises à
5mètres de nous !
Après la petite sieste réparatrice je rejoins Christelle pour
préparer la chanson de ce soir. N'ayant pas d'air de chanson en tête, j'ai
préparé quelques paroles, Christelle de son côté a elle aussi préparé quelques
paroles sur l'air de "on va s'aimer" de Gilbert Montagné. En regroupant nos
idées nous avons enfin un bout de chanson qui tient la route, Mehdi nous donne
un coup de main.
Mais nous devons repartir pour rejoindre le campement de ce
soir. Pour une fois, Christelle et moi, nous sommes à la traîne du groupe, tout
en marchant nous répétons la chanson, modifions les paroles, ça commence à
prendre forme mais ce n'est pas parfait.
Nous rejoignons le groupe lors d'un
arrêt "récupération pour retraités" puis repartons sur le chemin caillouteux.
Cette fois en tête avec Mehdi nous informons notre guide adoré que la chanson ne
sera pas prête pour ce soir, il nous dit pas de problème, il demandera aux
chameliers de faire un petit spectacle ce soir et reportera notre prestation
acoustique pour demain soir, nous aimerions bien aussi avoir l'air de la chanson
que nous avons utilisée pour l'anniversaire de Maité.
Tout en marchant nous parlons de la vie quotidienne d'ici, je me renseigne sur les modes de
communication.
Le téléphone portable est, comme au Mali, présent, avec plusieurs
opérateurs, je parle des formules d'abonnement, et de la pub "Alice" avec la
superbe mannequin qui anime ces pubs, de là nous nous mettons à parler des
actrices et acteurs, Christelle rêve de Georges Cloney, moi d'Alice et Mehdi d'Adrianna
Karembeu.
De fil en aiguilles notre guide nous dit que, si il rencontre Adrianna
il ne lui demandera même pas de parler, passage à l'acte direct sans parole,
nous sommes un peu surpris de ce comportement, mais Mehdi confirme... Nous en
rigolons, cette petite discussion nous amène jusqu'au campement de la nuit.
Ce soir le lieu de couchage n'est pas top, il se trouve au bord du chemin avec un
paysage pas trop dépaysant, il n'y a plus de dunes autour de nous.
A la fin du repas pendant que nous parlons, une espèce de chose s'approche de moi, je me
retourne, mais dans le noir j'ai du mal à distinguer ce que c'est, on dirait une
espèce de gros chien très large à grandes oreilles, tout en regardant cette
chose je ne bouge pas, puis je me rend compte que c'est Iveku qui c'est déguisé
en loup de Mauritanie.
Il est peu déçu car la semaine dernière il a réussit à
faire sursauter une touriste avec ce déguisement. Tout le monde rigole, puis
Mehdi annonce que Christelle et moi nous ne pourrons pas chanter ce soir car les
chameliers vont présenter leurs spectacles il demande aussi à Denise de chanter
la chanson de l'anniversaire de Maité, moi et Christelle nous nous regardons,
nous rigolons,il est incroyable Mehdi, il a un tel baratin qu'il obtient
toujours ce qu'il veut.
Puis les chameliers chantent et dansent autour du feu,
Iveku mime une marionnette avec ses pieds. Après ce petit spectacle une petite
partie de UNO puis nos retraités vont se coucher.
Les 3 plus jeunes du groupe
restent sur les nattes pour parler de tout, de l'importance de la religion
Islamiste ici en Mauritanie, des élections des députés, du droit des
femmes. Mehdi est très ouvert d'esprit et nous échangeons nos points de vue.
Après cette conversation, direction le duvet pour une petite nuit, j'essaye de
faire une grille de Sudoku, c'est pas évident car j'ai laissé ma lampe frontale
à Monique qui a épuisé ses piles. Heureusement il me reste la micro lampe torche
de mon couteau suisse, il est vraiment pratique ce set de voyage de Victorinox
(le n°1.87 26) car il y a dans un étui en cuir un couteau suisse 20 fonctions +
une mini lampe Maglite + une réglette avec boussole et thermomètre. Comme ça
lorsque je me réveille la nuit je regarde la température, la 1ère nuit il
faisait 12°c à 4h00 de matin, cette nuit il fera 14°C.
Le vendredi , l'oasis de Mhaireth:
Réveil habituel à 6h00, petit déjeuner thé / café/ pain / confiture / vache qui
rit puis départ pour l'oasis de Mhaireth.
Nous repartons sur ce sol
rocailleux, pour arriver sur la rue de Vars. Nous profitons de ce beau panneau
pour faire une photo de groupe.
Puis nous apercevons l'oasis de Mhaireth, au pied du plateau, les palmiers
profitent de l'eau pour pousser. Arriver à l'auberge "Toul" nous profitons de
l'ombre des palmiers pour nous détendre. Une petite piscine nous tend les bras,
mais avant de plonger nous dégustons un carcadet bien frais avec des dattes et
des arachides. Monique et Jean-Jacques n'ont pas résisté, ils sont déjà dans la
psicine.
Avec Christelle je fais un petit tour du village, nous découvrons les huttes
typiques en rond avec des feuilles de palmiers utilisées pour faire les murs.
De retour à l'auberge, cette fois, c'est direction la piscine, qu'est ce que
ça fait du bien de ce détendre dans l'eau, de se frotter la peau et le cuir
chevelu. Mehdi envoie le ballon de foot que Paul lui a offert la veille. Tout le
monde sort de la piscine sauf Paul et moi, Mehdi en profite pour nous rejoindre
par l'arrière de la piscine, en caleçon. Il a attendu que toutes les femmes
soient sortie de l'eau pour se baigner. Une petite partie de waterpolo commence,
des randonneurs d'un autre groupe nous regardent éberlués ! Oh, il n'y a pas
d'age pour s'amuser !
Après le repas de midi, pendant que nos retraités font la sieste, nous
rejoignons Mehdi sous une "Tikit" ( case traditionnelle en paille), il parle avec un autre guide. Nous profitions
du thé, le 2ème guide s'intéresse à Christelle, en beau parleur il se propose de
deviner la profession de Christelle. Légèrement en retrait Medhi souffle à
Christelle "institutrice", Christelle repète donc, "je suis institutrice", le
guide est ravit, "tu vois Mehdi je te l'avais dit, c'est une institutrice", de
là nous voilà en plein délire. Mehdi invente n'importe quoi sur la vie de
Christelle, le guide y croit . Après avoir bu les 3 thés nous disposons de nos
guides pour terminer la chanson de ce soir.
Ca commence à prendre forme, nous peaufinons les paroles et répétons l'air de
la chanson.
Nous quittons l'oasis de Mhaireth à 15h30 sous un soleil de plomb, nous traversons le village en direction du plateau.
Mehdi a décidé de prendre le chemin le plus court (la ligne droite) au lieu du chemin qui serpente,
la grimpette vers le plateau est raide. Tout le groupe s'arrête à mi-parcours pour reprendre son souffle,
Jean-Jacques n'est pas content du tout à cause de la ligne droite, il râle après Mehdi.
Du coup les dromadaires nous rattrapent, je me demande comment ils font pour suivre ce chemin raide et plein de cailloux.
Autant leurs larges sabots paraient adaptés au sable autant ici dans les cailloux cela doit être une gêne. Mais le dromadaire passe partout.
Une fois au sommet nous traversons le plateau pour arrivé sur de trés belles petites dunes et enfin
Le samedi matin, le canyon de N'Tourvine:
....
Le samedi après midi, N'Tourvine / Azougui:
....
Le dimanche, Azougui / Atar / Paris:
Dernier réveil en Mauritanie pour cette année, malgrès cette courte nuit je me réveille à 6h00, étant donné que nous partirons vers 9h00 je
prend le temps de vider mes 2 sacs puis de faire un peu de rangement.
La seule mauvaise surprise de la matinée c'est que je me suis fait piquer dans le cou, du coup un gros bouton me gratouille la peau.
Après un petit déjeuner à l'européenne, c'est à dire: assis sur une chaise au bord d'une table, la 2ème journée la plus
longue des vacances commence.
La 1ère s'était la journée de départ, la 2ème sera la journée de retour, comme à chaque fois la dernière journée se passe entre une auberge, un aéroport, dans une voiture ou à attendre debout dans les différentes
files d'attente.
Après le petit déjeuner de 7h30, nous reprenons les 3 thés sous la grande tente de l'auberge.
A 9h00, Mehdi ordonne le départ, n'ayant que 2 voitures pour 9 randonneurs, 1 chauffeur et 1 guide,
Mehdi me demande de conduire sa mercedes pour aller à l'aéroport, lui il ira dans la benne du 4x4.
Préférant nettement l'air extérieur à celui de l'intérieur d'une voiture, je lui dis que j'irais dans la benne.
Je m'assure auprès d'Ahmed, le chauffeur du 4x4, qu'il ne roulera pas trop vite et que les flics d'Atar ne diront rien.
Bien entendu pas de problème, nous sommes en Afrique, une fois dans la benne un petit peu d'escalade au dessus de nos sacs pour m'installer le plus confortablement et
allez hop roulez jeunesse.
Je vais profiter de la vue panoramique au dessus du toyota pour essayer de prendre quelques photos, je sors l'appareil tout en gardant une main sur l'arceau de la benne.
A peine sortie de l'auberge, Ahmed s'arrête le long de la piste devant sa maison, ses enfants accourent vers le 4x4. Ses 2 petites filles ont les cheveux qui battent dans le vent,
souriez pour la photo les enfants.
Tant que nous sommes sur la piste, Ahmed roule lentement, entre les secousses et le vent, je cadre au hasard, et les photos sont prises à la volée.
Une fois sur le goudron, la voiture accélère dans la côte nous permettant de rejoindre le plateau d'Atar.
Juste devant nous il y a la mercredes blanche de Mehdi, je la mitraille de photos.
Quel plaisir d'avoir le visage fouetté par l'air chaud à 100km/h, tout en contemplant le paysage, les dernières falaises, les huttes traditionnelles.
Tout cela me fait penser à l'époque ou étant gamin je passais les grandes vacances chez mes grand parents, agriculteurs
dans la campagne angevine,
assis sur les ailes du tracteur de mon oncle, à 30km/h. L'air faisait fermer les yeux à une bande de 3 gamins,
heureux d'aller porter l'eau à un troupeau de vaches, des odeurs de foin et de paille plein les
narines, parfois aussi celle
de bouses de vaches quand nous mettions nos pieds n'importe où. C'était le bon temps de l'insouciance.
Mais ici, à 100km/h mes lunettes me protègent les yeux, je m'accroche car la route n'est par parfaite, il y a régulièrement des mini dos d'ânes, ils me secouent,
heureusement je les aperçois de loin.
Ce sont les derniers petits bonheurs d'Atar, c'est pas compliqué le bonheur, un
peu d'air propre, de beaux paysages, des gens sympas, des souvenirs d'enfance.
|